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Un nouveau départ pour Paris de la joie

Comment se présente le bâtiment des trois maisons partagées Simon de Cyrène ?

Cet immeuble s’inscrit dans le vaste projet de réhabilitation du monastère légué par les Sœurs de la Visitation au Diocèse de Paris avec l’engage­ment d’y créer un lieu de solidarité. Il est situé au centre de Paris, entre les rues de Vaugirard et du Cherche-Midi, et comprend plusieurs bâtiments – no­tamment un hôtel classé, une chapelle et un jardin.

Pour Simon de Cyrène, accessibilité oblige, un immeuble sera construit au 93bis rue du Cherche-Midi, à la place d’un petit bâtiment du 19e siècle large­ment transformé depuis.

L’immeuble de six étages aura une forme de « U ». Au rez-de-chaussée, un grand porche encadré par deux maga­sins donnera aux passants – pour la première fois ! – accès au jardin par une allée de tilleuls dotée d’un petit square, et jusqu’à la rue de Vaugirard par une venelle.

Trois studios pour adultes handicapés et une chambre pour un accompa­gnant auront un accès direct sur l’al­lée. Du premier au quatrième étage, ce seront les trois « maisons partagées », où habiteront dix-huit personnes en situation de handicap, chacune dans son studio avec kitchenette et salle de bain, et quatorze accompagnants, également dans un studio. Chaque « maison » bénéficie d’une grande pièce commune avec une cuisine ou­verte, une salle à manger et un salon, lieu central de la vie partagée. Dans les deux étages supérieurs, de taille ré­duite, se trouveront des locaux admi­nistratifs et destinés aux salariés.

Quel est à présent le calendrier ?

Après la très longue préparation du projet – presque quinze ans ! –, tous les obstacles sont levés, les autorisations obtenues… et les démolitions ache­vées. Les travaux vont être menés en parallèle sur tous les bâtiments, avec une livraison prévue fin 2026 !

En plus du suivi étroit du chantier, il nous faut dès maintenant préparer l’installation future des habitants, en sécurisant les financements et l’organisation de l’aide humaine aux personnes : recrutement de l’équipe, organisation des soins et de l’accompagnement, etc.

Nous espérons que les premiers habi­tants pourront s’installer au cours du premier semestre 2027.

Comment le projet est-il mené, avec quels acteurs ?

Le Diocèse, pour témoigner de la cha­rité au cœur de la ville, a choisi trois associations qui partagent la mission de créer des habitats partagés entre des personnes fragiles et des volon­taires engagés. C’est ainsi que Simon de Cyrène Paris partagera le site avec l’Association pour l’Amitié (APA) et les Maisons de Marthe et Marie.

L’équipe d’architectes autour de Jean- Marie Duthilleul a mis un soin particu­lier pour respecter l’héritage mémoriel du lieu, être à l’écoute de nos besoins et promouvoir le caractère exception­nel du site : bâtiments et chapelle pré­servés et rénovés, et jardin dépollué.

L’immeuble de Simon de Cyrène ré­pond aux critères d’un habitat social, conformément au plan d’urbanisme. Il sera géré par un bailleur social, 3F Résidence. Les locataires paieront une redevance corrélée aux APL dans le cadre du logement social.

La construction est financée par des prêts publics habituels pour les loge­ments sociaux et par des fonds privés, grâce à l’implication de mécènes en­gagés (Fondation Bettencourt-Schuel­ler, Fondation Notre-Dame, Fondation Caisse d’Epargne, et d’autres…). Au­jourd’hui, il nous reste encore 2 millions d’euros à collecter d’ici à l’ouverture ! Le Diocèse a délégué la maîtrise d’ou­vrage à l’entreprise Bazin et Eiffage im­mobilier se charge de la construction.

La Fédération Simon de Cyrène est impliquée en première ligne, riche de l’expertise acquise depuis quinze ans avec l’ouverture de trente maisons en France : convention avec le bailleur social, financement de la vie partagée, organisation de l’accompagnement, recrutement des équipes, etc.

Enfin, le CA de notre association Simon de Cyrène Paris va s’étoffer de nou­veaux talents en 2025, pour préparer l’ouverture en lien avec la Fédération.

Un premier permis de construire a été déposé en juin 2018 et les travaux n’ont démarré que cet été…

Même si la patience de tous a été mise à rude épreuve, on ne devrait qu’à peine s’étonner de ce temps long, vu la complexité du projet, son coût, le caractère exceptionnel du site et la multiplicité des parties prenantes…

Après la formalisation du projet par le Diocèse avec les sœurs de la Visita­tion et les trois associations, est venu le temps de l’autorisation par la Ville de Paris, du montage financier et de la mobilisation des acteurs… Au-delà des recours des voisins et d’associa­tions de sauvegarde du patrimoine, qui ont fait remonter leurs doléances jusqu’au Conseil d’État et au ministère de la Culture, des événements majeurs ont contribué à ralentir le projet (CO­VID-19, guerre en Ukraine, hausse des coûts de la construction, JO…).

Mais on doit surtout louer la déter­mination et le soutien de tous les acteurs, d’origines et de convictions très diverses, qui se sont engagés sans compter pour réaliser cette pépite.

À Simon de Cyrène, nous devons main­tenant relever le défi de faire vivre cette immense ambition dans le quo­tidien de la future vie partagée : OUI, mettre en commun nos diversités est source de richesse et l’ouverture vers le quartier est promesse de rencontres pour faire rayonner la Joie du partage.

Lucie Hertz-Pannier

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