Comment est né ce projet ?
Le début de l’aventure remonte à l’année 2020. J’étais responsable de Maison à Angers. Pascale une de mes colocataires, rêvait d’aller à la dune du Pyla. Je me mis alors à réfléchir comment réaliser son rêve tout en restant dans l’esprit de Simon de Cyrène c’est-à-dire dans la réciprocité. De mon côté j’aime être sur mon vélo, sentir le vent dans mes cheveux ! L’idée était trouvée : faire un périple à vélo en binôme durant l’été 2020 avec pour dessein la dune du Pyla. Pascale était emballée !
Ce voyage au long cours méritait d’être partagé et proposé à d’autres. J’ai cherché autour de moi des collègues et résidents susceptibles d’adopter l’état d’esprit dans lequel Pascale et moi partions : un voyage dans la sobriété, la simplicité, l’amitié et l’aventure. Un autre binôme s’est constitué à Angers et un binôme de la maison Simon de Cyrène de Nantes nous a rejoint. Nous sommes repartis à l’été 2021 avec un binôme de la maison de Rungis et nous venons de vivre notre troisième édition du vélodyssée.
Et cette année, qui se lance dans l’aventure ?
Nous sommes trois binômes : Juliette et Thomas de Rungis, Camille et Christelle d’Angers et Pascale et moi. Ce qui est vraiment appréciable dans ce projet, c’est qu’on le fait par amitié. Juliette et moi ne sommes plus Responsable de Maison mais revenons toujours avec joie. Et même si les uns les autres ne sont pas forcément cyclistes, nous voulons vivre tous les six une aventure et un temps d’amitié. Le vélo demande des efforts d’endurance, du silence, de l’abnégation. Nous faisons des étapes d’environ 50 km par jour.
Concrètement, avec quel matériel partez-vous ? Comment vous organisez-vous ?
Chaque vélo s’adapte aux particularités de chacun. Pascale a un tandem tricycle électrique que je partage avec elle. On pédale toutes les deux. Camille empreinte un vélo pousse-pousse électrique d’un coloc de sa maison. Elle est devant et Christelle pédale. Et Thomas et Juliette bénéficient gracieusement d’un vélo tandem par à une association. Ce matériel doit être transporté au point de départ : ceci est possible en grande partie grâce aux parents de Pascale présents depuis le début, ce sont eux qui transportent les vélos grâce à leur voiture 9 places et une remorque. Leur confiance permet une grande liberté et leur soutien logistique est très précieux.
Et pour le logement ?
C’est aussi l’aventure ! Parfois le matin-même nous ne savons pas où dormir. En général, on cherche des presbytères, des salles communales ou des particuliers du réseau Simon de Cyrène qui puissent nous héberger. Maitre mot du séjour : la confiance ! Confiance en soi dans la capacité à parcourir ces kilomètres, confiance dans les autres, nous sommes toujours reçus chaleureusement en général. Cette année, nous faisons étape à la Tranche-sur-mer, les sables d’Olonne, Noirmoutier, Saint Gilles Croix de Vie, Pornic et Saint Nazaire.
La première édition a-t-elle été telle que vous l’imaginiez ?
J’imaginais un séjour dans un esprit d’aventure comme on peut partir avec une bande d’amis sans tout caler à l’avance forcément. Pour moi la chance à Simon de Cyrène c’est la liberté et l’audace qu’on peut avoir avec nos colocs. Cela est notamment possible grâce à la confiance de nos responsables et des parents. Ça change tout ! Je fais avec Pascale ce que j’aurais fait avec mes frères ou sœurs. On a plaisir à vivre cela ensemble dans la sobriété heureuse !
Que retiennent-ils de ce périple ?
Thomas : L’accueil de nos hôtes
Pascale : L’hospitalité
Juliette : L’apéritif sur la plage de Noirmoutier, le fait de savourer un moment entre nous après la fierté de s’être depassé.
Manon : Nos baignades après avoir eu chaud sur les vélos !
Christelle : La vue sur l’île de Noirmoutiers depuis le pont
Si vous deviez comparer le vélo à un animal ?
Thomas : Un Lièvre pour la vitesse dans les descentes, une tortue dans les montées !
Pascale : Un guépard pour la vitesse, on doublait tout le monde avec notre vélo !
Juliette : la libellule pour le sentiment de liberté !
Manon: Un albatros, oiseau de mer et avec la plus grande envergure, ce qui est le cas de nos vélos sur les pistes.
Christelle : Une tortue? Pas rapide mais elle arrive à terme quand même dans sa course contre le lièvre, elle relève le défis tout en profitant de la vue, en prenant le temps d’observer les alentours.