Une maison adaptée au handicap et un esprit de colocation
La journaliste commence son reportage en disant que ce qui frappe quand on arrive, c’est cette ambiance de grande colocation. « D’ailleurs ce matin là, tout le monde était encore autour de la table du petit déjeuner. Une très grande table car ce sont onze personnes qui vivent ici : cinq résidents, trois salariés et trois volontaires en Service Civique. L’appartement de 500 mètres carré est entièrement de plein pied et tout ici est adapté, à commencer par la porte d’entrée qui est automatique. Mais il y a aussi des rampes d’accès dans les couloirs, des douches à l’italienne, une cuisine où tout a été surélevé pour que les locataires, quel que soit leur handicap, puissent se faire à manger mais aussi la vaisselle ou faire réchauffer un plat au four. Et si chacun a son propre studio, tous peuvent profiter des espaces communs. »
« Ces maisons partagées c’est un moyen de rompre l’isolement des personnes handicapées. Avec le handicap, la vie change parfois de manière fondamentale et les personnes se retrouvent dans une très grande solitude. Et le fait de se retrouver avec d’autres et de partager un quotidien, c’est retrouver pied dans la vie de la cité, ça permet de se sociabiliser à nouveau complètement. »
Aliénor Gibon-Guilhem, directrice de Simon de Cyrène en Côte-d’Or
Laura est la plus jeune résidente de la maison. A 21 ans,elle a rejoint l’appartement il y a sept mois. Et que de changements depuis pour elle.
Avant j’habitais chez mes parents avec mes sœurs, je n’avais pas beaucoup d’autonomie mais je voulais prendre mon envol. Ici c’est possible. Si j’ai envie de sortir, j’appelle les copines et elles viennent me chercher, on peut prendre le bus et aller en ville. C’est vivant, on rigole beaucoup c’est un peu une famille ».
Une vie ensemble pour rompre l’isolement
La vie en communauté ne doit pas pour autant, faire oublier l’objectif d’autonomie pour les résidents. Antoine est assistant salarié et vit sur place depuis l’ouverture. Les maisons partagées se sont imposées une seule chose : la soirée appartement, l’occasion de se retrouver tous ensemble chaque mercredi soir.
C’est un moyen de rompre l’isolement mais on n’est pas là pour leur tenir la main. Si les résidents ont besoin de nous, ils nous demandent mais ce sont à eux de nous solliciter.
Antoine
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